18 mai 2013

En attendant les beaux jours...

Il pleut...
Les jours de mauvais temps, comme nous le vivons ces temps ci, sont bel et bien l'occasion de se tourner vers un peu de lecture, ce qui a le double avantage, non seulement de se reposer un peu sans culpabiliser, mais aussi de parfaire les contours d'une motivation quelque peu ordalique...
Ce printemps, qui cette année, pratique une belle procrastination à l'image de l'étudiant que je suis (re)devenu en ce qui concerne les rendus de travaux, laisse un goût d'inachevé en terme de pratiques extérieures. Heureusement, le kayak permet quelque peu de pallier à ce manque, donc vital, d'après les diagnostics partagés des confrères Guiom et Guilhem. Cette dernière activité a quand même l'incroyable avantage de pouvoir se pratiquer dans quasiment toutes les conditions (oui Mika pas sous les orages et pas pendant la montée des eaux,ok) et m'entraine donc, à tenter d'assouvir mon appétence traumatophilique immuable (pour reprendre encore le terme des deux compères).
Donc, en attendant la décrue, rien de telle qu'un peu de lecture bien ciblée. 
Si tout a été dit et écrit, répété et analysé sur la tant attendue sortie du livre retraçant, un peu?, l'histoire historique de Dieu ; en clair sur la décevante autobiographie de Patrick Edlinger par Jean Michel Asselin il reste finalement que peu d'ouvrages de qualité sur la varappe à mains nues et c'est bien dommage. 
A signaler quand même ''La grâce de l'escalade'' d'Alexis Loireau, bien que peut être plus destiné à votre belle mère pour tenter de lui faire comprendre pourquoi vous n'êtes jamais présent aux repas de famille et que vous êtes suspendus aux falaises tous les week end. La collection de cet ouvrage n'en demeure pas moins remarquable et vaut vraiment le coup d'oeil.
Sinon la tentative philosophique ou essayiste de Patrick Dupouëy dans ''Pourquoi grimper sur les montagnes?'' propose une approche foncièrement différente, plus large et spirituelle ; et aspire à répondre à cette question essentielle et récurrente du sens mais au final n'y parvient pas ou très peu.
Alors peut être aller chercher du côté du grimpeur, écrivain et poète Erri de Luca avec son dernier ouvrage ''Les poissons ne ferment pas les yeux''. Parce que c'est vraiment un temps de poisson.
Il pleut toujours...